Ève Lomé

Journal extime

Retrait des promis

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L’aurige de Delphes, ou Hêniokhos (ἡνίοχος, « qui tient les rênes »), est l’une des plus célèbres sculptures de la Grèce antique, et l’un des cinq seuls grands bronzes qui nous soient parvenus de l’époque classique. Elle est conservée au musée archéologique de Delphes. Grâce à l’inscription sur son socle, on sait qu’elle a été érigée pour célébrer la victoire du char de Polyzalos, tyran de Gela (478-470 avant J.-C.) en Sicile, aux Jeux pythiques de 478 ou 474 avant J.-C. Elle a probablement été créée entre 470 et 466.

Le bras gauche est manquant. L’aurige lui-même faisait partie d’un ensemble plus important, disloqué lors de la catastrophe de 373 avant J.-C., composé du char, de quatre chevaux et d’un jeune serviteur[6]. Des fragments du char, des jambes et de la queue des chevaux ont été retrouvés près de la statue.

L’aurige est représenté debout sur le char, les pieds de face et dirigés vers la gauche, dans le même sens que la tête. De la main droite, il tient les rênes (qui sont une restauration), et sans doute un fouet, aujourd’hui perdu. Comme il est coutume pour la course de chars, il porte un chiton long dont les plis sont semblables à ceux d’une colonne ; des lanières nouées sous les aisselles empêchent la tunique de s’enfler au vent. Sa tête est ceinte du bandeau de la victoire. Le traitement de l’aurige est typique du premier classicisme, qui conserve des éléments archaïques, ici le caractère ovoïde et austère du visage et les boucles plates de la chevelure. L’ovale du visage est plein, la mâchoire est grosse, le menton est rond, les lèvres charnues. La statue est conçue pour être vue de trois quarts : l’aurige tourne la tête à droite, vers le spectateur, la partie de gauche du visage étant plus développée dans un but de correction optique.

Publié le 11 février 2020

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