Ève Lomé

Journal extime

Everywhen

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La théorie stoïcienne des temps, à laquelle l’aoriste doit son nom, a justement mis en lumière ce qu’il y a de négatif dans l’aoriste, surtout si on l’oppose au présent. Les stoïciens distinguaient deux types de temps − déterminés (...) et indéterminés (...). Ils considéraient comme « déterminés » le « duratif » (...) − c.-à-d. le présent et l’imparfait − ainsi que l’« achevé » (...) − c.-à-d. le parfait et le plus-que-parfait ; au contraire sont « indéterminés » l’aoriste et le futur. L’aoriste est effectivement ce qui est dépouillé des valeurs subjectives de durée ou d’achèvement qu’expriment présent et parfait, et il est mis sur le même plan que le futur qui, on le sait, est dépourvu d’aspect.

J. Humbert, Syntaxe gr.,Paris, Klincksieck, 1945, p. 120.

Photo très datée

Publié le 25 octobre 2016

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